Vous recopierez dans votre cahier les parties soulignées
Thème 2 : Des mobilités généralisées
I. Étude de cas: Dubaï, un pôle touristique et migratoire
Activité préparatoire n°1
Vidéo introductive: Dubai Turism, 2016, Mark Toia
Nuage de mots symbolisant vos représentations sur Dubaï
A. Dubaï, un pôle touristique majeur
Dubaï est un émirat qui fait partie des Emirats Arabes Unis. La ville de Dubaï comprend plus de 3 millions d'habitants et elle accueille 16 millions de touristes par an . C'est la quatrième ville la plus visitée au monde (derrière Bangkok, Londres et Paris mais devant New York!). Pourtant, en 1995, Dubaï accueillait moins de 2 millions de touristes par an.
Problématique: Comment la ville de Dubaï est-elle devenue un pôle touristique mondial?
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Document 1 : Pays d'origine des touristes ayant visité Dubaï en 2017, publié dans le manuel Le livre scolaire, 2019
1. De quels pays ou régions du monde sont originaires la plupart des touristes qui visitent Dubaï?
2. Ces pays sont-ils des pays développés, des pays émergents ou des pays du sud peu développés?
2. Ces pays sont-ils des pays développés, des pays émergents ou des pays du sud peu développés?
Document 2: Image interactive de Dubaï et de ses atouts touristiques
B. Dubaï, un pôle migratoire
Activité préparatoire n°2
Après avoir visionné les 6 documents ci dessous, répondez aux questions suivantes
1. D’où viennent les migrants qui travaillent à Dubaï ? Quelle région du monde apporte le plus de migrants ?
2. Quelle est la part des immigrés dans la population totale de Dubaï
3. Repérez dans les documents, des éléments qui prouvent que Dubaï est une ville cosmopolite
4. Quel type de migrants sont mis à l’écart ? Comment sont-ils mis à l’écart ?
5. Distinguez les deux grandes catégories de migrants en précisant leur origine géographique, le motif de leur migration et leur cadre de vie
Après avoir visionné les 6 documents ci dessous, répondez aux questions suivantes
1. D’où viennent les migrants qui travaillent à Dubaï ? Quelle région du monde apporte le plus de migrants ?
2. Quelle est la part des immigrés dans la population totale de Dubaï
3. Repérez dans les documents, des éléments qui prouvent que Dubaï est une ville cosmopolite
4. Quel type de migrants sont mis à l’écart ? Comment sont-ils mis à l’écart ?
5. Distinguez les deux grandes catégories de migrants en précisant leur origine géographique, le motif de leur migration et leur cadre de vie
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Document 1 : Les origines des migrants, issu du manuel Le Livre scolaire, 2019
Document 2 : Dubaï et les migrants
Les Émirats arabes unis ont, en effet, la spécificité d’accueillir sur leur territoire près de 200 nationalités parmi lesquelles dominent les Indiens, les Pakistanais et les Philippins. Ces migrants sont à la fois qualifiés et non qualifiés. En l’espace d’un demi-siècle, la péninsule Arabique est devenue, en raison de son développement rapide, l’un des principaux pôles migratoires au monde, cosmopolite[..]. Si la Chine est devenue au cours des années 1990 l’atelier du monde, c’est en raison de ses faibles coûts de production. De la même façon, les économies des États pétroliers du Golfe ont besoin d’une main-d’œuvre bon marché pour fonctionner. Or en raison de leur faible démographie, ils préfèrent importer cette population au bénéfice de leurs ressortissants nationaux qui disposent de salaires élevés. L’insertion dans la mondialisation de ces pays rend donc nécessaire un apport de main-d’œuvre afin de permettre le fonctionnement de territoires compétitifs en constante concurrence à l’échelle mondiale. En 2016, Dubaï a été reconnue comme la ville la plus cosmopolite au monde avec 83 % de ses 2,2 millions d’habitants nés à l’étranger.
Les migrants ont un statut spécifique dans les pays du Golfe, tant en terme d’encadrement, de droits et de durée de séjour, à travers le système de la kafala, qui oblige tout étranger résidant dans les pays du Golfe à avoir un garant local (kafil). Ce système ne leur permet pas d’accéder à la propriété, ni à la naturalisation et entretient un sentiment de précarité chez les travailleurs étrangers. Il favorise aussi les excès. Comme le migrant se voit confisquer son passeport à son arrivée, il est parfois payé de manière irrégulière, en retard, voire privé de salaire, il peut être affecté à un poste qui ne correspond pas à celui inscrit sur son contrat et être logé dans des conditions très précaires. La kafala est contestée donc par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et critiquée par de nombreuses ONG.
Par Frank TETART, le 27 mai 2018
Les Émirats arabes unis ont, en effet, la spécificité d’accueillir sur leur territoire près de 200 nationalités parmi lesquelles dominent les Indiens, les Pakistanais et les Philippins. Ces migrants sont à la fois qualifiés et non qualifiés. En l’espace d’un demi-siècle, la péninsule Arabique est devenue, en raison de son développement rapide, l’un des principaux pôles migratoires au monde, cosmopolite[..]. Si la Chine est devenue au cours des années 1990 l’atelier du monde, c’est en raison de ses faibles coûts de production. De la même façon, les économies des États pétroliers du Golfe ont besoin d’une main-d’œuvre bon marché pour fonctionner. Or en raison de leur faible démographie, ils préfèrent importer cette population au bénéfice de leurs ressortissants nationaux qui disposent de salaires élevés. L’insertion dans la mondialisation de ces pays rend donc nécessaire un apport de main-d’œuvre afin de permettre le fonctionnement de territoires compétitifs en constante concurrence à l’échelle mondiale. En 2016, Dubaï a été reconnue comme la ville la plus cosmopolite au monde avec 83 % de ses 2,2 millions d’habitants nés à l’étranger.
Les migrants ont un statut spécifique dans les pays du Golfe, tant en terme d’encadrement, de droits et de durée de séjour, à travers le système de la kafala, qui oblige tout étranger résidant dans les pays du Golfe à avoir un garant local (kafil). Ce système ne leur permet pas d’accéder à la propriété, ni à la naturalisation et entretient un sentiment de précarité chez les travailleurs étrangers. Il favorise aussi les excès. Comme le migrant se voit confisquer son passeport à son arrivée, il est parfois payé de manière irrégulière, en retard, voire privé de salaire, il peut être affecté à un poste qui ne correspond pas à celui inscrit sur son contrat et être logé dans des conditions très précaires. La kafala est contestée donc par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et critiquée par de nombreuses ONG.
Par Frank TETART, le 27 mai 2018
Document 3 : Dubaï: des travailleuses exploitées, Human Right Watch, 2014
Document 4 : L'exploitation des travailleurs immigrés à Dubaï, Antenne 2 , 2004
Document 5: Les atouts d'une double culture pour travailler à Dubaï
Document 6: Des hiérarchies entre migrants?
Il faut cependant différencier les expatriés aux contrats extrêmement avantageux et la majorité des résidents occidentaux, sous contrat local. Les expatriés sont très majoritairement des hommes blancs qui occupent des fonctions de cadre, et ils sont les plus privilégiés. Pour les autres, le passeport occidental donne accès à des niveaux de salaire inférieurs à ceux des cadres expatriés, mais bien supérieurs à ceux de leurs collègues sans passeport occidental. Les différences de conditions de travail créent ainsi des hiérarchies selon qu’on est un homme ou une femme, blanc ou non, avec ou sans passeport occidental. Le niveau de salaire, dépendant de la nationalité, permet de faire ou non venir sa famille, ce qui renforce encore ces hiérarchies. Dubaï se vend comme une ville family friendly. On y croise des couples blancs avec enfants qui pensent que Dubaï est le paradis des familles alors que la plupart des travailleurs non qualifiés viennent seuls et vivent en dortoir.
Amélie Le Renard, Libération, 2019
Il faut cependant différencier les expatriés aux contrats extrêmement avantageux et la majorité des résidents occidentaux, sous contrat local. Les expatriés sont très majoritairement des hommes blancs qui occupent des fonctions de cadre, et ils sont les plus privilégiés. Pour les autres, le passeport occidental donne accès à des niveaux de salaire inférieurs à ceux des cadres expatriés, mais bien supérieurs à ceux de leurs collègues sans passeport occidental. Les différences de conditions de travail créent ainsi des hiérarchies selon qu’on est un homme ou une femme, blanc ou non, avec ou sans passeport occidental. Le niveau de salaire, dépendant de la nationalité, permet de faire ou non venir sa famille, ce qui renforce encore ces hiérarchies. Dubaï se vend comme une ville family friendly. On y croise des couples blancs avec enfants qui pensent que Dubaï est le paradis des familles alors que la plupart des travailleurs non qualifiés viennent seuls et vivent en dortoir.
Amélie Le Renard, Libération, 2019